
LES COMMANDOS D'AFRIQUE
Créé officiellement le 26 juillet 1943, le groupe des commandos d’Afrique émerge comme l'héritier du corps franc d’Afrique. Placé sous le commandement du chef de bataillon Bouvet, secondé par le chef de bataillon Ruyssen, il entreprend son entraînement à Staouéli avant de s'embarquer pour la Corse, libérée en décembre 1943.
Le 2e commando écrit une page d'audace en menant un raid sur l’îlot de Pianosa le 18 mars 1944. Puis, le 17 juin 1944, le Groupe débarque courageusement au sud de l’île d’Elbe, jouant un rôle déterminant dans la conquête de cette terre. L'opération coûte au sergent-chef Alexandre Sanguinetti une jambe, sacrifiée au nom de la liberté.
À l'ombre de la nuit du 15 août, l’unité se distingue en débarquant en Provence en tête de tous les Alliés. Du cap Nègre au Lavandou, de Mauvannes au Coudon et à Toulon, chaque étape prépare la voie vers la prise de Marseille, où le Groupe fusionne avec plusieurs éléments des Forces françaises de l'intérieur (FFI), notamment le commando de Provence.
Poursuivant vaillamment son chemin vers les Vosges, le Groupe s'illustre dans les combats à Cornimont en octobre et conquiert Belfort le 20 novembre. Sous la commanderie du colonel Bouvet, l'unité se transforme, début janvier 1945, en un redoutable 3e groupement de bataillons de choc. À Cernay, le 21 janvier, elle fait face à des pertes conséquentes.
Dès le 18 mars, un élément du Groupe franchit le Rhin à Kembs, marquant une avancée stratégique majeure. À l'automne 1945, le Groupement, ayant rempli son destin héroïque, se dissout pour renaître en tant que 1er régiment d’infanterie de choc aéroportée, placé sous les ordres du colonel Vergoz. Ainsi s'inscrit dans les annales militaires une saga de bravoure et de sacrifice qui a marqué indélébilement l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.




